Atelier Montagne 2022 : Une vallée sans station, l’avant-garde du Valgaudemar ?

24 Octobre 2022

Les étudiant·e·s de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage (ENSP) de Marseille ont achevé leur travail et l’ont présenté aux habitant·e·s et élu·e·s de la vallée.

Elles et ils sont dans la vallée depuis le 19 Septembre et ont pour mission, dans cet Atelier Montagne, de se projeter à 20-30 ans et d’imaginer les possibles en matière de paysage pour le Valgaudemar. Par les rencontres qu’ils et elles ont établi dans la vallée, des petits groupes d’étudiant·e·s ont phosphorer sur des sujets précis. 

Ils ont d’abord eu une démarche d’approche :

  • par l’imaginaire (pré-voir le site), avec des travaux préparatoires (« le dossier Montagnard »)
  • et par la marche ensuite (randonnées écologie) combinant les différents regards sur le territoire.

La première semaine sur site a permis des rencontres avec le paysage et ses habitant·e·s et a abouti à un positionnement des étudiant·e·s et des commandes fictives. 

Outre des éléments de contexte, ce travail d’étudiants prend en compte deux hypothèses prospectives : 

  • Les projets présentés doivent être des propositions de réponses à une première hypothèse d’augmentation de la population à l’horizon 2050 : zone littorale asphyxiée, les territoires de moyen et de haut pays seront alors de plus en plus soumis à cette pression démographique. À quoi ressembleront les paysages de cette montagne plus densément peuplée dans 50 ans ?
  • Les changements climatiques auront des impacts sur les usages de la montagne et donc son économie. Quels paysages en résulteront ? 

La seconde semaine sur site a permis aux étudiants d’affiner leurs choix de site et d’esquisser une réponse, un projet de paysage. Ils ont rencontré aussi les acteurs qui sont proches de leurs questionnements lors d’ateliers ouverts au public. Le gite s’est transformé en atelier et les étudiants ont reçu élu·e·s, technicien·ne·s, habitant·e·s, pour échanger, confronter leurs premières pistes, enrichir les raisonnements par la connaissance intime qu’ont les habitant·e·s de leur paysage. 

De retour en atelier à Marseille, elles et ils ont produit des esquisses qui n’ont pas manqué de provoquer le débat lors de la présentation publique sur place ; puisque ce sont les les paysages de demain, qui par le trait du dessin, se profilent sur les cimaises. 

Voici les résultats de leur travail : 

Le Grand Pin: Une amorce pour la vallée.

Cultiver Champ-Borel : Connecter Saint Firmin au hameau du Villard autour d’une entité agricole nouvelle.

Le canal des Herbeys, vecteur de liens : Redynamiser le hameau via le canal en proposant un projet manifeste basé sur la solidarité et le partage. 

Les Pennes au zénith : Vers une renaissance vivante du hameau.

Révéler le paysage d’en bas : La Chapelle-en-Valgaudemar, des espaces publics réconciliés avec les aléas.

Raviver Le Bourg : Une extension harmonieuse du hameau.

Jardiner le sauvage : Mettre en scène la fragilité des milieux du Parc national des Écrins.

Les alpages du Gioberney : Du parking au jardin.